La magnificence des costumes traditionnels des jeunes mariés et la solennité caractéristique de la célébration du mariage indien, traduisent la valeur de cette union. Mais le mariage indien, qui scelle le destin d’un homme et d’une femme, unit aussi les deux familles des deux jeunes époux. Voici l’essentiel sur le mariage indien.
Sommaire
Qu’est ce qu’un mariage indien ?
Le mariage indien peut être un mariage musulman, un mariage hindou ou un mariage sikh, compte tenu de la diversité des cultures de l’Inde. Il unit non seulement un homme et une femme en vue d’assurer la continuité de la lignée, mais scelle aussi l’alliance des deux familles des jeunes époux.
C’est ainsi que dans les temps anciens, et même de nos jours, le mariage arrangé est toujours pratiqué, à raison de 9 mariages sur 10. On compte quelques mariages d’amour mais leurs taux sont relativement faibles.
Dans quasiment toutes les cultures indiennes, le mariage qui fait partie des principaux sacrements de l’hindouisme, est une étape importante dans la vie de l’individu. Il a un caractère sacré et une fois qu’il est célébré, il est pratiquement indissoluble, sauf pour des cas extrêmes où l’un des conjoints subit une violence physique ou d’abandon de foyer.
Le mariage indien doit faire l’objet d’une bénédiction aussi bien d’un prêtre que des parents. D’autant plus que le père et le frère de la mariée jouent des rôles importants dans le déroulement de la cérémonie du mariage.
Les traditions du mariage indien ?
Le mariage indien est une cérémonie haute en couleur, avec des tenues traditionnelles somptueuses, des chants et des danses dignes des contes orientales. Mais cette festivité est régie par des traditions millénaires qui se modernisent au fil du temps.
Ainsi, la langue utilisée par le prêtre pour bénir l’union des deux époux reste le sanskrit dans l’hindouisme et le penjâbi dans le sikhisme.
Les traditions de mariage indien veulent que les mariés appartiennent à la même caste, classe sociale fermée, caractérisant la société indienne. Alors pour éviter que les jeunes gens tombent amoureux d’une personne de caste inférieure, ou d’une obédience religieuse différente, ce sont les parents qui s’arrangent entre eux pour trouver le gendre idéal ou la bru parfaite. Mais de nos jours, le consentement des jeunes gens font partie des conditions du mariage.
Lorsque les familles se sont mises d’accord pour unir leurs enfants, elles doivent aussi trancher sur la question de la dot qui peut être un terrain, une maison ou généralement de l’argent. Il est également question de dépenses relatives au mariage et bien d’autres transactions.
Comment se déroule un mariage indien ?
La célébration du mariage selon la religion hindoue est une suite de rituels, lourds de sens aussi bien sur le plan religieux que sur le plan social. Les principales étapes restent à peu près les mêmes, malgré les particularités pour chaque région ou chaque caste.
Le Makjidham
En cas de mariage moderne, les jeunes gens sont libres d’accepter ou non l’arrangement contracté par leurs parents. Ils doivent se rencontrer de manière officieuse, puis suite à leur consentement, feront officiellement leur rencontre au cours du Makjidham. Cette première étape du mariage indien peut avoir lieu quelques semaines ou quelques mois avant la cérémonie du mariage.
Le Thirumanam
Il s’agit de la cérémonie de mariage proprement dite, caractérisée par des rites nuptiaux se déroulant en plusieurs étapes et pouvant dures de quelques jours à 12 jours. Pour la célébration du thirumanam, le fiancé porte un vesti blanc tandis que la fiancée s’habille de sari rouge, brodé de fil d’or, et se pare de bijoux en or.
• La Jaimala ou l’échange de guirlande
Durant ce rituel, on remet à la mariée et au mari une guirlande pendant que le prête qui bénit l’union récite des hymnes religieux. L’échange de guirlande symbolise l’acceptation des deux fiancés à vivre comme mari et femme.
• Madhupak : yaourt et miel
Afin de montrer à son futur gendre sa considération, le père de la mariée l’accueille en lui offrant du yaourt et du miel.
• Kanyadan : l’acte de renoncer à sa fille qui va fonder un foyer
Par ce rituel, les parents de la jeune mariée renoncent à leur fille qu’ils offrent en mariage. En effet, le mot Kanyadan est formé de deux mots : « Kanya » signifiant « mariée » et « dan » signifiant « renoncer ».
• Gath Bandhan : le lien éternel
Pour symboliser le lien éternel qui unit les deux époux, leur fidélité et leur engagement de s’aimer éternellement, une écharpe est placée sur les épaules du marié et sur la taille de la mariée. D’ailleurs le mot « Gath » signifie « nœud » et « Bandhan » veut dire « lier ».
• Mangalphera : la marche autour du feu
Toujours liés par l’écharpe du Gath Bandhan, les époux feront 4 fois le tour du feu, dans le sens des aiguilles d’une montre, pour symboliser les quatre buts dans la vie : Moksha (salut spirituel et libération), Dharma (devoirs religieux et moraux), Artha (prospérité) et Kama (plaisirs terrestres).
• Saptapadi : les sept étapes
Le Saptapadi constitue la principale partie de la cérémonie du thirumanam. Pour ce rituel, le couple franchira ensemble sept étapes, en récitant à chaque fois une prière. Le premier vœu sera pour la nourriture, le deuxième pour la force, le troisième pour la prospérité, le quatrième pour la sagesse, le cinquième pour la descendance, le sixième pour la santé et le septième pour l’amitié.
Dans certaines régions, pour effectuer ce rituel, les mariés toucheront sept pierres de leur pied droit.
• Jalastnchana : la bénédiction du jeune couple
Les parents de la mariée et du marié bénissent le couple en les aspergeant d’eau.
• Sindoor : le symbole des femmes mariées
Cette étape consiste dans la pose du Sindoor dana : le marié met du sindoor, poudre de vermillon rouge, dans la raie des cheveux de son épouse pour marquer son statut matrimonial.
• Aashirvad : la bénédiction parentale
Comme signe de respect, le couple touchera de leurs mains les pieds de leurs parents qui bénissent ainsi le commencement d’une nouvelle vie pour leurs enfants.
• Vidaai : l’adieu
C’est le dernier rituel de la cérémonie et il marque pour la mariée le commencement de sa nouvelle vie d’épouse. La mariée dit au revoir à sa famille et lui jette une poignée de riz pour la bénir.
Ces rituels ainsi que leur ordre peuvent varier légèrement selon les régions d’origine ou la confession religieuse des futurs époux.